Alice au pays des ... EMMERDES !

Jusque là un "délire", les événements prenaient une tournure que je n'attendais pas. Je ne pouvais m'empêcher de me demander ce que les autres pensaient de moi ? Fraichement embarqué dans le groupe de transformistes "Les Diveens", qui étaient devenus mes amis, je me devais d'être à la hauteur car ils avaient une longueur d'avance devant moi. Alors j'achetais de nouvelles tenues, de nouvelles perruques. Mais plutôt que de préférer des couleurs neutres, des vêtements "passe-partout" et au risque d'être en décalage avec eux, je jouais la carte de l'exubérance et du dépareillé.  Mes économies y passaient. Je découvrais des marques jusque là inconnues... MAC, Make Up For Ever, Kryolan, Grimas... Je ne m'étais jamais autant intéressé aux cosmétiques que depuis que je m'étais découvert cette nouvelle passion. Et alors que ma carte bleue criait : " Au secours ! " je ne pouvais résister à une invitation à sortir. Depuis mes 17 ans, je ne m'étais jamais autorisé quelque excentricité qu'elle soit, trop occupé à assumer mon poste de coiffeur le jour, et de serveur la nuit. ( Mode Caliméro, activé. La vie est trop inzuste ! ). Seul chez moi le soir, je m'amusais à réaliser des maquillages et perfectionner chacun de mes coups de pinceaux. Je regardais des vidéos sur YouTube pour acquérir certaines techniques, je demandais des conseils,... J'apprenais. J'étais admiratif du travail de certains artistes drag queen en France, et je ne me cachais pas de le dire sur Facebook. Et contre toutes attentes, Texia a commenté un lien que j'avais partagé. En quelques lignes, il m'invitait pour une soirée sur Paris. Et pour ajouter à la surprise, il m'annonce que Bettie, le drag queen dont j'avais découvert la photo sur internet quelques mois auparavant, sera présent. Je les savais très critiques, j'étais mitigé entre excitation et angoisse... J'avais peur que ça vire au "Diner de cons"... Et pour ajouter à mon stress, il leur fallait une réponse très vite... " Qu'-est-ce que je fais ? J'y vais ? J'y vais pas ?... " Je ne savais pas quoi faire. J'ai d'abord envoyé des texto à mes amis transformistes, sans réponse. Alors, j'ai appelé mon amie Christelle, pour lui exposer la situation, et le sur-lendemain, nous partions à Paris ...