... comme une grosse CLAQUE !

Il n'y est pas allé par 4 chemins. A la manière d'une Cristina Cordula pour Drag Queen, il m'a dit cash : CA VA PAS DU TOUT, ma chéwwwie ! Tou es laide !". C'était mon tour ! C'est alors, que j'ai compris, que j'étais l'objet de risée, dans les loges, de cette fameuse soirée à Paris. Je me sentais honteux, tout se cassait la gueule. Je me remémorais mes appréhensions à propos du "Diner de cons"... et je réalisais que j'avais raison ! Je me sentais nul. Mais c'est alors que Bettie m'a dit :  " Je vais m'occuper de toi ! ". Je ne pouvais espérer plus belle proposition que celle de me faire relooker par celui qui avait réveiller en moi cette envie d'être dragqueen. Mais c'est aussi à ce moment là, que j'ai vendu mon âme au Diable. Plutôt que de me concentrer sur le délire que j'avais à mes débuts, je devenais perfectionniste et comme investi d'une mission "être à la hauteur des + grandes". Alors que je n'avais jamais vraiment attaché une réelle importance à "La Mode", en tant que drag queen au contraire, il fallait soudainement que je sois au top. Je voulais être reconnu. Avec le recul, je réalise que c'était idiot. Mais je pense que c'est le propre de la nouvelle génération, de chercher à être connu et reconnu, et tous les moyens sont bons : buzz, castings, télé réalité,... Jusque là "un gay comme tous les autres", il fallait que j'arrive à me distinguer. Je ne voulais pas être rattaché à un groupe de personnes dans lequel je ne me retrouvais pas. Je ne me sentais pas supérieur, simplement différent. Et tristement, les gens ont tendance à faire d'un groupe, une généralité et je me sentais comme prisonnier d'un cliché que je partageais, moi même, auparavant. Dans un coin de ma tête, je me disais souvent que je voulais qu'on se souvienne de moi, et pas seulement comme le bon copain à qui on se confie, ou parce que j'étais un bon coiffeur. Personne n'est irremplaçable. Marilyn Monroe disait : "J'ai toujours pensé que je n'étais personne. Et la seule façon pour moi de devenir quelqu'un, c'est d'être quelqu'un d'autre." C'était précisément, mon état d'esprit sur l'instant. Bref, fermons la parenthèse. Donc, sur le coup j'étais excité à l'idée de recevoir des conseils pour m'améliorer. Et du haut de ma petite expérience, à chaque soirée où je me rendais, on nous remarquait. Des gens, qui jusque là ne m'avaient jamais adresser la parole, venaient me complimenter sur ma tenue ou mon audace. Alors j'oubliais rapidement la dureté de sa révélation et je continuais d'avancer...




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