GAY PRIDE, la Marche des Fiertés.

Au risque de choquer, j'ai toujours dit que, quelque part, j'étais contre les "Gay Pride". Oui, je suis homosexuel et, comme beaucoup, je souhaite aussi défendre mes droits. Mais ce que je déplore, c'est que dans cette manifestation, beaucoup de gay ignorent les origines et les enjeux de la dite "Gay Pride". Entre autres les massacres et les descentes de flics dans les bars gay pour "casser du pd". Durant les Gay Pride, très peu respectent les minutes de silence consacrées à ces mêmes personnes. Beaucoup croient que ça se résume à parader une plume dans le cul, le nombril à l'air et chanter du Lady Gaga ! Aujourd'hui, rebaptisée "Marche des Fiertés" je répondrais à ces quelques personnes, que les 364 autres jours de l'année, je marche "fièrement" dans la rue, et que je participe plus activement pour la cause gay au quotidien, que durant cette unique journée de l'année. Si on nous rabâche que nous n'avons pas besoin de Noël pour offrir des cadeaux, ou d'une Saint Valentin pour témoigner notre amour... Pourquoi aurions-nous besoin d'une "Gay Pride" pour prétendre qu'on est "fier" d'être homosexuel ? Peut être parce qu'aujourd'hui, c'est devenu l'occasion où "homos et hétéros" se retrouvent pour faire la fête, un peu à la manière d'une techno-parade. Mais n'avons nous pas tristement "banaliser" la démarche initiale des rebelles de New York, en 1969 ? Je ne fais pas non plus une généralité et je sais que parmi les manifestants, il y a des têtes bien pensantes qui défendent notre liberté et qui ont activement participer à l'évolution des moeurs de notre société. A vrai dire, je pense que c'est surtout le terme "fierté" qui me dérange. Car avant d'être fier, je préfère être libre. Et si on nous répète que les "Gay Pride" mettent en avant notre besoin d'égalité avec les couples hétérosexuels, j'ai surtout l'impression qu'elles ne font que creuser le fossé qui nous sépare ...

Les Drag Queen divisent la communauté gay. D'un côté, il y a ceux qui voient la caricature de l'homosexuel efféminé qui ressent le besoin de se travestir pour se faire remarquer. De l'autre, ceux qui érigent les Drag Queen au rang d'icônes ou d'ambassadrices des libertés. Personnellement, quand j'ai choisi de participer aux Gay Pride, c'est un peu à l'image des Soeurs de la Perpétuelle Indulgence. Un mouvement LGBT qui reprend " l'habit " d'un ordre religieux pour militer contre l'homophobie et le sida, en accompagnant des malades et par de nombreuses actions de sensibilisation et de prévention sur les MST partout où ils jugent leur présence nécessaire : bars, boites, saunas, plage, gay pride ...