OH !! Un blog sur un " DRAG QUEEN " !!???

... effectivement, il y a maintenant 5 ans que j'ai commencé cette activité, plutôt hors du commun, et auquel, je ne pensais pas être prédestiné.

Mais alors, me direz-vous, que s'est-il passé dans ma vie pour que je décide de mettre des perruques et des robes ?

C'est tout l'intérêt de ce blog, revenir ensemble, sur ce virage dans ma vie.



La BIZOU dans "la ville ROSE" ...




Après cette journée "mouvementée", nous devions nous préparer pour la soirée de clôture officielle à la Villa Rouge. Je ne voulais pas me concentrer sur le déroulement de la journée, mais plutôt sur notre soirée de la veille. Un peu avant minuit, nous appelions un taxi pour nous y rendre. Depuis la route, on pouvait voir qu'il y avait déjà un monde fou sur le parking et devant la porte. Et malgré les insultes de certains clients, que nous doublions pour réussir à nous frayer un chemin, nous arrivions tant bien que mal, à la porte d'entrée principale. J'expliquais au portier que nous étions attendus par Julien, et qu'il nous avait inscrit sur la "guest liste". Il m'a alors indiqué que les personnes chargées de tenir cette liste étaient à une autre porte. Nous devions donc redescendre les escaliers, sifflés par ceux que nous avions doubler. L'attente était interminable, on nous dévisageait comme des bêtes curieuses. Au moment de passer la porte, on m'apprenait que mon nom n'était pas sur la liste. J'en avais ras le bol, je voulais rentrer. Et alors que je commençais à m'agacer en faisant demi-tour, j'ai croisé le regard de la personne chargée du vestiaire. Julien me l'avait présenté la veille, et il s'avançait pour me saluer. J'ai donc profité de l'occasion pour lui exposer la situation et il me permit d'entrer. C'est à ce moment précis, que j'ai vu dans les yeux de mon ami que quelque chose n'allait pas. Comme il me savait déjà énervé, il prit des pincettes pour me dire que mon maquillage avait coulé. Je me suis précipité aux toilettes, pour tenter de sauver les meubles. Mais c'était peine perdue, comme je n'avais pris qu'un gloss et une poudre pour d'éventuelles retouches. J'arrivais au bar de Julien, et pour me consoler, c'est avec son plus beau sourire qu'il me tendait une coupe de champagne. Durant toute la soirée, je rencontrais des personnes qui avaient entendu parler de "La Bizou" et qui me réclamaient une photo. Parmi ces personnes, il y avait un transformiste de Toulouse, Jérémy. Il m'avait été présenté brièvement sur Skype, par un de mes amis d'enfance, et du coup, nous décidions de passer le reste de la soirée ensemble. Le jour se levait, et après avoir remercier une ultime fois Julien pour son accueil et sa gentillesse, nous appelions un taxi pour rentrer à l'hôtel. Mais à ce moment là, aucun taxi. Nous nous retrouvions sur le parking, au petit matin, sans taxi, en drag queen, à 10 minutes en voiture du centre ville. Sensible à notre "détresse", Jérémy tentait de charmer certains des conducteurs pour négocier notre retour. On se serait cru un plein "Pékin express" sur le parking. Par chance, un homme excepta. Il n'avait qu'une seule condition, que je monte sur le siège passager. C'était un homme à la peau noire, d'une quarantaine d'année qui était seul et nous pouvions donc tous profiter de sa voiture. Il était poli, gentil et très serviable. Mais je n'osais pas le regarder. Je fixais la route en comptant les kilomètres qui nous séparaient de l'hôtel. Je le trouvais un peu trop avenant, voire carrément entreprenant avec moi. Mes amis, sur la banquette arrière, riaient en me voyant mal à l'aise dans le rétroviseur. Arrêtés à un feu rouge, notre chauffeur se plaignait de douleurs dans la nuque et me demandait si je savais faire des massages. C'est à ce moment, que j'ai réalisé qu'il espérait une "récompense" pour le service rendu. Dans ma tête les questions fusaient : "il sait que tu es un homme ? il est peut-être bourré ? comment il va réagir si tu refuses ?... " Il s'était garé sur le parking de la gare et nous n'avions plus qu'à remonté à pieds pour arriver place de la Comédie. Il insistait pour nous raccompagner. Malgré toute la reconnaissance que j'avais pour lui, de nous avoir sorti de ce pétrin, j'essayais de lui faire comprendre qu'il ne se passerait rien. Mais il ne se décourageait pas. Mon ami l'a alors pris à part, et en moins d'une minute il fit demi tour. "OUF !!! MERCI ! Qu'est-ce que tu lui as dit?". Et il me répondait avec humour "bah que t'avais le sida..." C'était juste horrible de me dire qu'il était allé jusqu'à prétendre que j'avais le sida, pour réussir à s'en "débarrasser", mais j'étais bien trop fatigué et surtout pressé de rentrer pour m'éterniser sur la question ...





Le lendemain, je recevais un appel de Damian, mon ami d'enfance qui m'avait présenter Jérémy. Il arrivait de Toulouse, avec sa petite idée en tête : réussir à me convaincre de repartir avec lui. Jérémy s'était gentiment proposé pour nous héberger jusqu'à la Gay Pride de Toulouse, prévue dans 15 jours. Et après une courte hésitation, nous échangions nos billets de retour, et nous prenions la route de "la ville rose". Et bien que je ressentais un certain mal être de me retrouver ainsi hébergé par une personne que "je ne connaissais pas", ce n'était pas le cas de mon "ami" qui négocia rapidement sa place dans le lit de notre hôte. Et pour des raisons que j'ignore encore aujourd'hui, je devins rapidement une gène. On me fit comprendre que je n'étais plus le bienvenu. Et 3 jours plus tard, en rentrant de soirée, on me déposait devant chez Damian.  Vers 2 heures du matin,  je me retrouvais seul devant sa porte, trahi par "mon ami", à presque 700 Km de chez moi.  J'étais partagé entre rage, colère et chagrin.  Dans mon malheur,  je me

réjouissais car Damian m'avait confié ses clefs, "en cas de besoin". Je le prévenais par texto, et j'entrais dans cet appartement vide. Ce soir là, il dormait chez une collègue. Je m'asseyais sur le canapé, en me jurant que plus jamais je ne referai les mêmes erreurs. J'en avais assez de tous ces pseudos amis qui retournent leur veste. Damian est revenu le lendemain, très remonté contre "mon ami", mais il m'avoua qu'il préférait me savoir chez lui, sans "l'autre parasite". Il me remontait les bretelles, en m'expliquant que j'étais trop naïf et surtout que je devais m'endurcir. Et Julien m'a fait la surprise de me rejoindre à Toulouse pour la Gay Pride. Les jours d'après, je rentrais chez moi, bien décidé à ce que les choses changent.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire