OH !! Un blog sur un " DRAG QUEEN " !!???

... effectivement, il y a maintenant 5 ans que j'ai commencé cette activité, plutôt hors du commun, et auquel, je ne pensais pas être prédestiné.

Mais alors, me direz-vous, que s'est-il passé dans ma vie pour que je décide de mettre des perruques et des robes ?

C'est tout l'intérêt de ce blog, revenir ensemble, sur ce virage dans ma vie.



La petite maison... rue des Jonquilles !






Si il y a bien un endroit où j'aime me réfugier, c'est bien la maison où j'ai grandi. Au moment de l'achat, ma mère était quelque peu retissante à l'idée d'abandonner la ville, et même perturbée par un silence qu'elle disait angoissant la nuit. Mais elle avait tout de même réussi à en faire un endroit accueillant et chaleureux entre nuances chaudes, broderies et bois massif. Mon père était très souvent en déplacement et ma maman se retrouvait seule, dans  cette grande maison, quand nous étions à l'école. Alors, elle ne manquait jamais une occasion pour cirer les meubles ou tailler ses rosiers. Quand la semaine au salon était trop éreintante, j'aimais monter dans ma voiture pour retrouver cette odeur d'herbe fraichement coupée ou de feu de cheminée, pour me ressourcer. Quand j'étais petit, je me rappelle qu'en rentrant de l'école, je ne comprenais pas pourquoi les autres élèves se moquaient de moi. Ma maman m'accueillait toujours avec un sourire apaisant et elle trouvait toujours les mots pour me consoler. Et bien que la majorité des gens lui reprochaient d'être trop "mère poule" avec moi, je lui suis, encore aujourd'hui, reconnaissant d'avoir été présente dans ces moments là. Il faut savoir que nous avons reçu une éducation relativement stricte, enclin à une certaine pudeur. Il est vrai que j'étais souvent étonné de voir dans certains soap américains, ces familles qui ponctuaient leurs journées par des "câlins, bisous, je t'aime" à longueur de journée, contrairement à la notre qui n'était pas du tout démonstrative. Mais ce n'est pas pour autant que je ne prenais pas un malin plaisir à m'asseoir aux côtés de ma mère, les dimanches après-midi, et la regarder confectionner une tartes aux fruits ou à la rhubarbe.




A la maison, il y avait certaines règles. Quand nous étions petits, l'une d'entre elles nous interdisait formellement de monter au grenier. On nous décrivait l'endroit comme sombre et dangereux, à cause du peu de lumière et des nombreux objets que mes parents y avaient entreposer. Mais ma curiosité était plus forte et je m'y rendais en cachette. Par les petites fenêtres, la lumière du soleil dessinait de vieux meubles ou encore des tapis recouverts de poussière. Je m'émerveillais chaque fois devant d'anciens jouets que j'avais oublié. Je prenais toujours un moment pour me poser sur un tas de couvertures pliées sur le sol, pour ouvrir un livre ou fouiller dans les cartons. Mais le bruit du parquet, qui craquait sous mes pas, a eu raison de ma discrétion et ma maman n'a pas tardé à le découvrir. Ce sont de bons souvenirs. Et entre toutes ces histoires de milieu gay et de drag queen, j'aimais revenir "à la maison" et me replonger dans mon enfance pour tenter d'oublier.  Et pendant que ma 
mère était occupée à ses tâches ménagères, je montais au grenier. J'avais l'impression d'avoir un vide en moi. Je regardais par la petite fenêtre du grenier et la lune avait un cercle autour d'elle, signe que les ennuis ne sont pas loin. J'avais fait le rêve d'être comblé, de ne plus m'endormir chaque soir avec ce manque. Je m'étonnais à réver d'un amour que le temps calmerait et apaiserait. Je voulais que quelqu'un m'aime, je voulais être regardé. Je me disais que peut être, j'avais eu ma part de bonheur. Je ne voulais pas y croire, mais il n'y avait pas d'homme... Seulement la lune.




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